Il fallait bien commencer. Ressortir mon vieux sac, mes vieilles chaussures, mon vieux pantacourt que je plaçai au panthéon des vêtements de montagne. Je partais donc tout fier, rempli de mon glorieux passé de chasseur alpin.

Christophe m’avait donné rendez-vous à 9h00 chez lui. JP devait nous rejoindre. La TMB team pratiquement au complet. Nous étions le 15 avril.

L’objectif était La Dôle.

Un monde de découvertes

J’ai fait les crêtes du Jura hier et c’était sec avait dit JP. Nous somme confiants et commençons par 300 mètres de goudron. Puis la neige. Pas vraiment dure, pas vraiment froide, mais partout. Jusqu’en haut. L’hiver avait été particulièrement généreux cette année.

Rapidement, elle se glisse dans mes chaussures. Forcément, je suis en pantacourt. Rapidement, mes chaussures sont trempées, imbibées. Forcément, elles ont 25 ans.

Mais je suis là et mes deux camarades, bien plus entraînés que moi, sont pleins de tact. JP me propose d’essayer ses bâtons. Quoi ? Des bâtons comme au ski ? J’essaye. Juste pour voir.

Nous continuons pleine pente, entre les arbustes. Christophe voit un chemin dans ce qui me semble être une forêt hostile !

Nous arrivons sur un plateau et je reconnais un endroit où nous venons parfois l’été avec les enfants « Pour leur donner le goût de la montagne ». Dans les faits, 500 mètres de marche entre le parking et l’endroit où nous nous posons pour manger notre salade de riz !

Aujourd’hui le parking est bien là mais il aurait été très difficile d’y arriver en voiture ! Cet endroit qui me paraissait si accessible jusque là me semble aujourd’hui être au bout du monde.

Le plateau me permet de reprendre un peu de souffle. Mes entraînements de course à pied sont loin et le tabac n’a rien arrangé. Sur la route forestière, la neige est un peu tassée, mais jusque-là chaque pas était un réel effort. Heureusement, le temps est couvert et il ne fait pas trop chaud.

Et la lumière fut

Je sais que j’arriverai en haut. Je ne serai certainement pas le premier, mais j’y serai. Je commence à vaincre ma peur de la distance. La Dôle si lointaine est soudain à portée de main. En fait, en marchant, on avance !!

Les derniers mètres de dénivelé ne sont qu’une formalité. Dans ma tête je suis déjà en haut et qu’est-ce que c’est bien. J’ai les pieds trempés, le bas du pantalon qui dégouline dans mes chaussettes, mon sac à dos est déséquilibré, mais ce n’est rien par rapport au fait d’être au sommet, de pouvoir admirer le jura d’un côté et le lac Léman de l’autre. Il n’y a que 2 ou 3 autres personnes en haut. Normal, vu les conditions et la date mais ça valait vraiment la peine.

Je ne sens aucune douleur même si mes poumons semblent vouloir sortir faire un tour dans la neige. Je suis juste bien dans cette montagne.

Après une petite pause pain fromage nous redescendons par le même chemin. Mes pieds se noient dans mes chaussures. J’aurais pu venir avec mon poisson rouge. Les bâtons de JP m’ont été d’un grand secours dans cette neige. Dès le lendemain j’irai m’en acheter une paire. J’envisagerai également le changement de mon vieux sac à dos Millet car il sème des petits bouts de revêtement caoutchouteux sur toutes mes affaires. Curieusement, changer mes chaussures ne m’apparaitra nécessaire qu’après une deuxième sortie.

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Conclusion

Je n’ai pas le topo exact de l’itinéraire. Je n’ai fait que suivre mes camarades, mais monter à La Dôle est facile et on trouve tout sur le net. Même si l’altitude finale n’est pas démentielle, ça reste un très bel objectif de sortie et surtout c’est accessible en famille.